Depuis son entrée en fonction, le 1er février 2017, en tant que directrice en charge du Maroc, Marie Alexandra Veilleux-Laborie a insufflé une nouvelle dynamique dans le partenariat BERD-Maroc. Parmi ses grandes réalisations, le lancement à partir de 2018 au Maroc du programme de renommée internationale de la BERD « Women in Business » afin de renforcer l’économie nationale en libérant le potentiel des femmes entrepreneurs.
Les financements de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) s’accélèrent ces dernières années en faveur de plusieurs secteurs du pays.
Chiffre à l’appui, 2020 est une année record pour la BERD au Maroc. Depuis le 1er janvier 2020, la Banque européenne a signé plus 770 millions d’euros en faveur des projets sur le marché marocain. « Notre banque a, de manière générale, été l’une des institutions financières de développement les plus rapides à définir sa réponse face à la pandémie pour soutenir ses pays d’opérations », a déclaré Marie Alexandra Veilleux-Laborie dans un entretien accordé à la MAP.
Au Maroc, la BERD a soutenu la liquidité bancaire et la liquidité à l’économie via des partenaires bancaires. C’est plus de 235 millions d’euros de ligne de crédits à court terme et de soutien échanges internationaux que la BERD a signés jusqu’ici cette année. La BERD s’est également engagée pour le financement et l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME) avec 85 millions d’euros de financement soit via les partenaires bancaires ou bien directement aux entreprises.
La BERD a, outre, apporté son soutien aux infrastructures via le financement de 3 entreprises publiques. Il s’agit de 300 millions d’euros de lignes de crédit moyen terme destinés à l’Office National des Aéroports (ONDA), la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE). Ces lignes de crédit sont accompagnées d’un programme de réformes des entreprises publiques et de leur gouvernance.
La Banque européenne a, enfin, financé le ministère de l’Agriculture dans le cadre de la stratégie « Generation Green » pour un prêt de 150 millions d’euros.
« Mais la BERD ne finance pas que des projets, elle accompagne aussi techniquement les petites et moyennes entreprises (PME). Depuis le début de la pandémie, nous avons accompagné et formé plus de 700 PME virtuellement pour faire face à la pandémie sur différentes thématiques ». précise Veilleux-Laborie.
La directrice de la BERD en charge du Maroc souligne par ailleurs que le nouveau modèle de développement économique doit promouvoir une croissance inclusive, solidaire, durable et verte, comme l’a montré le confinement partout dans le monde. En tant qu’institution financière de développement, la BERD a pour objectif, à partir de l’année prochaine, d’avoir 50% de ses projets financés verts.
« Nous serons ravis d’accompagner les opérateurs privés et publics marocains dans ce cadre-là, que ce soit par l’émission de green bonds, l’investissement dans des capacités industrielles peu énergivores, des lignes de crédit dédiées à l’économie verte, etc. », soutient Marie Alexandra Veilleux-Laborie.
Veilleux-Laborie, qui a rejoint la BERD en 2007, a d’abord travaillé au sein des équipes chargées du secteur financier puis des fonds d’investissement. Avant sa nomination, elle était la première responsable du bureau de la BERD en Tunisie, où elle a lancé les activités de la Banque et a permis à la Banque d’occuper une position proéminente auprès des autorités, des entreprises et acteurs clés de la vie économique.
Tandis qu’elle exerçait ses fonctions, la BERD a investi 350 millions d’euros en Tunisie, essentiellement dans le secteur privé, et conçu de nombreuses initiatives pour soutenir l’amélioration du climat des affaires. L’ouverture d’un second bureau à Sfax, deuxième ville de Tunisie, a renforcé les actions de sensibilisation et d’inclusion régionale de la Banque.
Basée à Casablanca, Veilleux-Laborie est, depuis février 2017, responsable des investissements et des opérations de la BERD dans le Royaume. Membre fondateur de la BERD, le Maroc est devenu un pays d’opérations en 2012.
Ayant la double nationalité canadienne et française, Mme Veilleux-Laborie a une solide expérience dans le secteur bancaire ainsi que dans le capital-investissement sur les marchés émergents. Elle est diplômée à la fois de HEC Paris et de Sciences-Po Paris.