Grande consécration scientifique pour deux femmes généticiennes. Le prix Nobel de chimie vient d’être attribué à la généticienne et microbiologiste française Emmanuelle Charpentier et à la chercheuse américaine Jennifer Doudna. Il récompense les deux chercheuses pour leur « méthode d’édition du génome » qui consiste en un outil moléculaire qui permet « de réécrire le code de la vie ». Les deux lauréates ont découvert l’un des outils les plus pointus de la technologie génétique: les  ciseaux génétiques’ CRISPR/Cas9. « Cette technologie a eu un impact révolutionnaire sur les sciences de la vie, elle entre dans le cadre de nouvelles thérapies contre le cancer et pourrait permettre de réaliser le rêve de guérir des maladies héréditaires » souligne l’Académie royale des sciences de Suède, citée par Reuters. Selon l’agence de presse, Emmanuelle Charpentier travaille à Berlin où elle dirige le centre de recherches Max Planck pour la science des pathogènes. Jennifer Doudna a accompli les travaux qui lui valent cette distinction à Berkeley, en Californie.

Emmanuelle Charpentier (51 ans) et Jennifer Doudna (56 ans) sont ainsi les sixième et septième femmes à remporter le prix Nobel de chimie, qui est assorti de dix millions de couronnes suédoises (950.000 euros). Avant elles, cinq femmes seulement ont remporté le Nobel de chimie depuis 1901, pour 183 hommes : Marie Curie (1911), sa fille Irène Joliot-Curie (1935), Dorothy Crowfoot Hodgkin (1964), Ada Yonath (2009) et Frances Arnold (2018). De quoi susciter davantage de vocations scientifiques chez les filles.

Avec Reuters