C’est parti pour le réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique ». Cette initiative regroupe des femmes africaines cadres et dirigeantes impliquées dans la lutte contre la corruption et la non-conformité dans les entreprises et activités commerciales. Elle vient d’être lancée par la Banque africaine de développement (BAD) et plusieurs partenaires, dont la Coalition pour les opérations éthiques (COE) et le Pacte mondial des Nations unies. Selon la BAD, ce réseau est la seule organisation de soutien aux femmes cadres et dirigeantes qui s’efforcent de lutter contre les pratiques d’entreprise contraires à l’éthique en Afrique.
« La création de ce réseau est une réaffirmation de l’engagement de la Banque africaine de développement à travailler pour que le développement durable repose sur la réduction des inégalités entre les sexes, en mettant l’accent sur des axes essentiels comme l’éthique et la conformité. Nous invitons les femmes cadres ou dirigeantes, qui sont dans les secteurs privé et public en Afrique, à nous rejoindre pour participer à la réalisation des objectifs de ce réseau », a déclaré Vanessa Moungar, directrice chargée du Genre, des femmes et de la société civile au sein de la Banque africaine de développement.
Les secteurs public et privé en Afrique et les organisations de la société civile accusent un retard dans la mise en place d’une culture de l’éthique et de la conformité dans les entreprises, selon Olajobi Makinwa, cheffe des relations intergouvernementales et de l’Afrique pour le Pacte mondial des Nations unies (UNGC), également membre fondatrice du réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique » (WECA : Women in Ethics and Compliance in Africa).
« Le Pacte mondial des Nations unies est tout à fait en phase avec les objectifs de ce réseau afin de faire progresser, de façon coordonnée, les pratiques d’entreprises conformes à l’éthique, les mesures anti-corruption à travers le continent, et pour permettre à une nouvelle génération de femmes dirigeantes- opérant sur le terrain- de disposer de nouveaux moyens », a déclaré Sanda Ojiambo, directrice générale du Pacte mondial des Nations unies, citée dans un communiqué.
Les membres fondateurs du réseau WECA se sont engagés à remédier au manque de moyens et de soutien auquel doivent faire face les dirigeants en matière d’éthique. Il s’est également engagé à réduire le déficit en ressources humaines sur le continent dans le domaine de l’éthique et de la conformité.