Du 3 au 5 novembre s’est tenue la dernière session de présentation du programme de recherche externe sur les banques de développement, sponsorisé par International Development Finance Club (IDFC). Ce club, présidé par l’AFD, réunit les 26 plus grandes banques publiques de développement nationales et régionales au monde, dont la Caisse de dépôt et de gestion marocaine (CDG). Le programme de recherche a porté sur plusieurs thématiques majeures : mandat, régulation, caractérisation des ODDs, business models et architecture de la finance mondiale.
Les 16 papiers de recherche constituent un des livrables importants du sommet The Finance In Common Summit qui doit se tenir le 12 novembre 2020. C’est le premier sommet des banques publiques de développement, avec l’objectif de booster la transition écologique par la finance.
Laila Mikou, directrice en charge du Développement durable à CDG Capital, a animé la session des business models.
Le 4 novembre a eu lieu la session finale de présentation des papiers de recherche sur les business models qui a connu une centaine de participants.
– Dans un premier temps, les chercheurs Jiajun Xu (université de Pékin INSE) et Eduardo Fernadez-Arias (ex-économiste en chef à IADB) ont présenté un cadre d’analyse pour identifier lequel des instruments entre les prêts et les garanties est le plus pertinent pour maximiser l’impact des banques publiques de développement.
– De leur côté, l’équipe de recherche pilotée par Stephany Griffith-Jones (Columbia University) a mis l’accent sur la définition des différents types de risques, sur les instruments utilisés par les banques publiques de développement en temps normal et ceux spécifiquement mis en œuvre durant la crise du covid.
– Enfin, Laurent Wagner de FERDI (Foundation for Studies and Research on International Development) a tenté de montrer de manière statistique quels types d’entreprises bénéficient de l’appui des banques publiques de développement et dans quelle mesure ces dernières allouent des ressources à des zones géographiques moins développées.
« Des experts internationaux d’organismes de recherche, tels que l’IRD ou Columbia University, ou d’organisations internationales (FMI, Inter American Development Bank) ont enrichi la discussion en apportant leurs commentaires aux sujets abordés. », souligne CDG Capital.
A souligner que le 12 novembre 2020, les 450 banques publiques de développement du monde se réuniront, pour la première fois, dans le cadre du Sommet « Finance en Commun ». Cet événement stratégique vise notamment à réorienter les modèles d’investissement existants – et la facilitation de l’accroissement de leur volume – vers le développement durable pour une relance plus inclusive post Covid-19.
Réparties sur tous les continents les banques publiques de développement (BPD) cumulent 11.200 milliards de dollars d’actifs. « Ces institutions forment un vaste secteur financier qui peut être mobilisé pour agir et changer de cap en opérant à l’interface de la sphère publique et de l’initiative privée, des besoins de court-terme et des stratégies durables, du global et du local, de l’environnemental et du social. Elles œuvrent déjà en ce sens, fortes de leur poids financier équivalent à 10% des investissements réalisés chaque année par l’ensemble des acteurs publics et privés du monde – soit 2,5 trillions de dollars. », souligne Rémy Rioux, président de IDFC, président du Sommet Finance en commun.