Le projet de loi relatif à la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement a été approuvé le 26 novembre par le gouvernement. Un évènement majeur pour le plan de relance économique et de l’investissement au Maroc. Ce fonds stratégique, créé sur Haute Instruction de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sera doté de 15 milliards DH à partir du Budget de l’Etat. Il sera doté de la personnalité morale à travers sa transformation en société d’Etat, stratégique, structurée autour de filiales thématiques. Chacune interviendra sur un segment spécifique, avec des mécanismes appropriés à son périmètre (Restructuration Industrielle, Innovation et Activités à Fort Potentiel, Petites et Moyennes Entreprises, Infrastructures en Partenariat Public-Privé « PPP », Tourisme, …). C’est ce qu’a déclaré jeudi dernier le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun, lors d’une rencontre organisée par la CGEM sur le PLF 2021.

Pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, il est aussi prévu de  lever 30 milliards de dirhams de capitaux additionnels auprès des investisseurs institutionnels publics ou privés, des institutions multilatérales, ou de dons de pays amis, et ce, pour démultiplier la capacité d’intervention du Fonds et son impact sur l’économie.

Par ailleurs, l’Etat compte confier la gestion des fonds thématiques à des sociétés de gestion spécialisées qui interviendront en vertu d’un cahier des charges rigoureux. Le recours à ce mode de gestion permettra de de capitaliser sur l’expertise de ces sociétés et d’assurer une montée en charge rapide.

En attendant la mise en place de ces structures, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, interviendra, dans un cadre conventionné avec le système financier, avant la fin de cette année. Cette intervention consistera notamment, à faciliter l’accès au financement des investissements à travers le renforcement des fonds propres des entreprises qui en ont besoin et ce, moyennant des prêts participatifs sous forme de dette subordonnée par exemple. Ces prêts seront accordés pour une durée comprise entre 7 et 15 ans dans la limite du 1/3 du crédit demandé. « Cela permettra d’adresser une problématique structurelle d’insuffisance des fonds propres qui a été aggravée par l’endettement additionnel liée à la pandémie » a estimé le ministre.