Dans le cadre de la mise en place du programme « start-up d’Etat », soutenu conjointement par l’Agence de Développement du Digital (ADD) et l’Agence Française de Développement (AFD), 180 candidats ont participé à un appel à projets intraprenariaux lancé au sein de 8 administrations et entreprises publiques marocaines. Le 17 décembre, un hackathon, impliquant une dizaine de finalistes, devant un jury composé d’experts marocains et français, a permis de désigner 2 lauréats qui bénéficieront en 2021 d’un accompagnement personnalisé pour promouvoir un service public innovant. Il s’agit de
- Salima HDA, Bank Al-Maghrib pour son projet: « Accélérer l’éducation financière au Maroc »
- Yassine MOUMAD, Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports : « Développer la production de contenus audio visuels destinés aux réseaux sociaux à travers la transformation des Maisons des Jeunes »
Ces deux lauréats seront accompagnés tout au long de l’année 2021 par une équipe constituée d’experts de l’innovation dans les services publics pour créer ou améliorer dans un délai court un service public.
« Nous vivons une accélération de la digitalisation de nos économies, qui constitue une opportunité supplémentaire d’approfondir et de stimuler notre coopération bilatérale. En ce sens, le numérique sera l’un des 4 axes prioritaires de notre nouveau pacte économique franco-marocain », affirme dans un communiqué Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc.
Pour Mihoub Mezouaghi, Directeur de l’AFD au Maroc, ce programme répond principalement à deux enjeux majeurs dans un contexte post-covid: d’abord celui de promouvoir davantage le levier numérique au service d’une amélioration du service public et celui de révéler le potentiel d’initiatives et d’innovation des administrations et des opérateurs publics.
« En mettant en œuvre ce projet, nous souhaitons expérimenter cette démarche de Start-up d’Etat au sein de l’administration marocaine et permettre aux intrapreneurs d’explorer d’ores et déjà des solutions concrètes à une ou deux problématiques liées à l’amélioration des services publics. En fonction des résultats, cette démarche pourrait être généralisée par la suite », estime Sidi Mohammed Drissi Melyani, Directeur Général de l’ADD.
A noter que le programme « Startup d’Etat », inspiré de la méthode utilisée au sein de l’incubateur public français « Beta.gouv.fr », vise à conduire une expérimentation complète de mise en œuvre d’un dispositif de Startups d’État au sein de l’administration marocaine et à permettre à l’ADD et aux administrations partenaires d’appréhender cette méthode par la pratique.
Une Startup d’État est un service public numérique développé par une équipe autonome pour répondre à un problème concret lié à une politique publique. Elle a pour objectif d’améliorer un service public et n’a, le plus souvent, pas de personnalité juridique propre au moment de son lancement.
A cette occasion, un protocole d’accord de financement et de mise en œuvre de ce programme pilote a été signé en présence de Hélène LE GAL, Ambassadrice de France au Maroc, de Henri VERDIER, Ambassadeur de la France pour le numérique, de Youssef EL BARI, Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie Verte et Numérique, Sidi Mohammed DRISSI MELYANI, Directeur Général de l’ADD et Mihoub MEZOUAGHI, Directeur de l’AFD au Maroc.