Par Jalal Chouhani MAP

Khadija Chagiri, cheffe d’entreprise au Gabon, est l’exemple de la femme marocaine à la fibre entrepreneuriale qui colle à la peau, comme en témoigne son choix de monter son propre projet en dépit des opportunités plus avantageuses offertes au Maroc et ailleurs.

Forte d’une solide formation avec à la clé un diplôme en marketing de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion (ENCG) d’Agadir, puis d’un Executive MBA de l’Ecole Nationale des Ponts et chaussées de Paris (ENPC), Khadija n’a pas trouvé de difficultés à intégrer le marché d’emploi, en débutant sa carrière au Maroc au sein d’un groupe de la grande distribution avant d’être sollicitée par une chaine internationale de la grande distribution aux Emirats arabes unis.

De retour des Emirats, elle a choisi de consolider pour quelques années son expérience chez une société pétrolière au Maroc avant de monter avec l’aide d’une amie son propre projet +AMMS+, une boite spécialisée dans le conseil et l’accompagnement des sociétés en Marketing, Merchandising, la distribution traditionnelle et moderne.

Pour elle, il est nécessaire de faire un passage dans l’entreprise pour apprendre dans la mesure où les études seules ne permettent pas d’avoir tous les outils pour diriger une entreprise, tout en fixant comme objectif de monter dans les plus brefs délais son propre projet.

En 2015, elle atterrit au Gabon pour rejoindre son mari installé depuis quelques années dans le pays. Suivant toujours son modus operandi, en l’occurrence faire un passage dans une entreprise pour mieux connaître le marché, Khadija fait escale en tant qu’administrateur général adjoint dans une société d’Imprimerie et de Papeterie avant de se lancer une nouvelle fois dans l’entreprenariat.

Elle a, cette fois, opté pour l’importation et la distribution des produits de grande consommation avec sa société “MAX”.

Evoquant ses premiers pas dans son domaine, elle a confié à la MAP que l’optimisme, la persévérance et la flexibilité sont les mots d’ordre pour ne pas céder dès les premiers obstacles.

A cet égard, elle a cité les procédures administratives, les coûts fixes et la demande du marché, relevant que grâce à sa volonté et au soutien de son mari, elle a su surmonter les premières périodes de vaches maigres avant de fidéliser sa clientèle en s’adaptant à ses goûts.

Pour Khadija, mère d’un garçon de 12 ans, le soutien de l’entourage est essentiel surtout pour poursuivre son chemin dans les moments difficiles, invitant les familles à soutenir moralement, et si elles le peuvent financièrement, leurs proches pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes.

S’adressant aux jeunes de manière générale et aux femmes en particulier, elle a souligné qu’en dépit de la difficulté du monde de l’entreprenariat, l’auto-emploi demeure le seul moyen de s’assurer un avenir meilleur vu que les opportunités d’emploi deviennent de plus en plus difficiles à trouver.

Dans ce sens, elle estime qu’il est nécessaire d’être attentif aux tendances du marché pour savoir dénicher les nouveaux créneaux porteurs et d’être flexible pour pouvoir adapter l’idée initiale à la réalité et aux opportunités offertes par le marché.

Optimiste qu’elle est, Khadija dit croire en la capacité de tout jeune, femme ou homme, à réaliser ses objectifs, en acquérant une première expérience au sein de la grande école, en l’occurrence l’entreprise et en mettant en place un business plan rigoureux, réaliste et ouvert à toute opportunité à venir.