Au Maroc, la diversité des genres au sein des conseils d’administration et de surveillance est un gage de performance pour les entreprises, selon une enquête conduite par IFC et le Club des Femmes Administrateurs (CFA), avec la collaboration de PwC au Maroc.
Malgré les avantages que procure la diversité des genres au sein des organes de gouvernance, l’enquête, menée en ligne auprès de 133 administrateurs, a révélé que la présence des femmes reste très faible dans la plupart des conseils d’administration et de surveillance au Maroc. Les instances de gouvernance des groupes privés marocains et des filiales de multinationales sont néanmoins plus diversifiées que celles des entreprises familiales ou des entités publiques.
Les résultats de cette enquête interviennent alors que le Maroc cherche à renforcer le niveau de représentation des femmes dans les organes de gouvernance. Une nouvelle loi, adoptée en juillet dernier, stipule ainsi que les conseils d’administration et conseils de surveillance des sociétés anonymes faisant appel public à l’épargne, comme les sociétés cotées en bourse, doivent être composés d’au moins 30 % de femmes d’ici janvier 2024, et d’au moins 40 % de femmes d’ici janvier 2027.
« Les résultats de cette enquête montrent que les membres des conseils d’administration et de surveillance sont conscients que les femmes constituent un réel atout », a déclaré Amina Figuigui, présidente de CFA. « Toutefois, cette prise de conscience ne se traduit pas encore en actes, et le nombre de femmes dans les organes de gouvernance demeure faible. Nous espérons que les résultats de cette enquête inciteront les entreprises à mettre davantage l’accent sur la diversité des genres et à se conformer à la nouvelle législation. »
« IFC travaille avec les entreprises pour relever le défi de la parité homme-femme, qui est essentielle pour stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de vie des populations, » a déclaré Georges Joseph Ghorra, directeur par intérim d’IFC pour le Maghreb. « Les conclusions de cette enquête montrent que les entreprises au Maroc peuvent faire plus pour favoriser la diversité des genres au sein de leurs conseils d’administration et de surveillance et améliorer leur gouvernance. IFC se tient prête à aider les entreprises au Maroc à réduire les écarts de genre. »
L’enquête, réalisée sur la base de questions relatives au fonctionnement, aux pratiques et à la composition des organes de gouvernance et à la présence des femmes dans ces instances, a permis d’aboutir à la conclusion que les organes de gouvernance mixtes sont plus performants. L’enquête a également mis au point un indice de performance basé sur plusieurs critères, notamment le fonctionnement et les pratiques des conseils, tels que les procédures relatives aux réunions, à la composition et à la structure des conseils, et l’existence et le rôle de certains comités. Une corrélation a été établie entre les conseils d’administration et de surveillance plus diversifiés et ceux ayant obtenu un score plus élevé dans l’indice de performance.
L’enquête constitue un référentiel et fournit un ensemble de données que d’autres organisations peuvent désormais utiliser et approfondir.
Le partenariat entre IFC et CFA s’inscrit dans le cadre du programme environnemental, social et de gouvernance d’IFC au Maroc, mis en œuvre dans le cadre de l’Initiative pour le Développement du Secteur Privé dans la région MENA, développée en partenariat avec le gouvernement des Pays-Bas.
Le Club des Femmes Administrateurs au Maroc (CFA) est une association à but non lucratif dédiée à la promotion de la bonne gouvernance et de la diversité des genres au sein des conseils d’administration des entreprises privées et publiques.
*Communiqué