Par Nacer Lamniai
Dans le milieu professionnel et entrepreneurial, les femmes assument une multitude de rôles. Elles sont dirigeantes, mentors, clientes, parfois mères ou épouses, et souvent engagées dans des causes associatives ou environnementales. Cette charge mentale, combinée à une injonction – intrinsèque ou sociale – à être émotionnellement disponibles et performantes, les pousse à vouloir exceller dans tous les aspects de leur vie. Mais cette quête de perfection a un coût.
Le Syndrome de la Superwoman est un concept analysé dès 1980 par la psychothérapeute et professeure de Stanford, Marjorie Hansen Shaevitz, dans son ouvrage « The Superwoman Syndrome ». Ce phénomène renvoie à la pression, souvent auto-imposée, de répondre aux attentes dans toutes les sphères de la vie. Résultat ? Un stress élevé, un épuisement, et un sentiment de culpabilité et de quête éternelle de validation externe. Pourtant, ce syndrome reste largement valorisé, voire glorifié, dans nos sociétés modernes.
Ce mal-être va d’ailleurs au-delà d’un simple problème de gestion du temps ou de surcharge de travail. Dans son livre « Le pouvoir de la vulnérabilité », Brené Brown déconstruit plusieurs mythes qui entourent ce concept crucial. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle la vulnérabilité serait un signe de faiblesse, elle souligne qu’il s’agit au contraire d’un acte de courage et d’authenticité, car s’exposer implique un risque émotionnel et relationnel. Elle précise également qu’être vulnérable ne signifie pas tout partager avec tout le monde, de penser que l’on est faible, ou que l’on peut faire cavalier seul. Il s’agit plutôt de choisir avec soin les personnes en qui l’on a confiance pour exprimer ses ressentis et accepter leur soutien
Alors, comment sortir de ce cercle vicieux ? Je vous dis tout !
La première étape sera d’idenfier vos propres croyances limitantes. En les conscientisant, il devient possible de travailler dessus avec un(e) professionnel(le) pour explorer où elles prennent racine dans votre inconscient. Apprendre à accepter votre vulnérabilité est également crucial : posez-vous la question « Dans quelles situations est-ce que je refuse d’être vulnérable ? Et que se passerait-il de si j’acceptais de l’être dans cette situation donnée? ». Cette réflexion permet de développer votre résilience mentale, qui nourrira automatiquement votre auto-compassion, et diminuera l’emprise de votre juge intérieur.
Un autre outil clé que vous pouvez mettre en place : la priorisation. Toutefois, au lieu de simplement classer vos tâches sur des dimensions d’Importance et d’Urgence comme souvent indiqué dans la matrice d’Eisenhower, je vous invite à considérer une nouvelle dimension, essentielle : la joie. Quelles activités vous procurent réellement du plaisir et de la joie? En priorisant ce qui vous met en joie, vous créez un cercle vertueux, propice à un équilibre durable.
Enfin, apprenez à déléguer. Considérez ce qui n’est pas essentiel ou qui ne vous crée pas de joie, et déléguez-le sans culpabilité. Car être une femme d’affaires accomplie, ce n’est pas tout faire à tout prix. C’est savoir préserver son énergie et sa santé mentale pour ce qui compte vraiment : continuer à faire ce que l’on aime, sur le long terme.
Nacer Lamniai, thérapeute certifié en Theta Healing, est un expert en libération émotionnelle engagé dans la transformation personnelle et professionnelle. À travers une approche intuitive et efficace, il vous accompagne à surmonter vos blocages inconscients pour atteindre des résultats tangibles : débloquer votre potentiel et avancer avec clarté dans leurs projets de vie.